Les coliques du nourrisson

Résumé :

Les coliques du nourrisson touchent 10 % à 40 % des nouveau-nés. Il existe peu de solutions pour les parents, cependant, l’ostéopathie peut améliorer la symptomatologie.

Définition :

Le mot colique est dérivé du grec «kblikos» signifiant colon.

La colique, pathologie très courante chez les nourrissons, arrive, en termes de fréquence, juste après les régurgitations. Elle touche 10 à 40 % des enfants. C’est un motif fréquent de consultation en ostéopathie.

Les coliques sont décrites comme des crises de pleurs récurrentes et régulières du bébé, survenant au moins 3 heures par jour, 3 jours par semaine, pendant plus d’une semaine. Les crises surviennent en général aux mêmes moments de la journée et le plus souvent en fin d’après-midi ou en soirée.

Signes cliniques et étiologie des coliques du nourrisson :

Les nouveau-nés atteints de coliques peuvent présenter plusieurs des signes cliniques suivants :

– une distension abdominale,

– des émissions de gaz fréquentes,

– des douleurs abdominales,

– une grande irritabilité,

– des pleurs importants,

– les poings fermés,

– un visage rougi.

Ces signes correspondent donc le plus souvent à un problème intestinal. Les mécanismes de ce trouble ne sont pas clairement définis. L’étiologie des coliques semble multifactorielle, entre autres causes possibles :

– allergie aux protéines de lait de vache,

– intolérance au lactose,

– hyper-péristaltisme intestinal,

– immaturité neuro développementale

– difficultés psychologiques dans la relation parent(s)-enfant …

La prise en charge ostéopathique des coliques du nourrisson :

Il n’existe aucun traitement médicamenteux. Cependant plusieurs approches alternatives telles que l’ostéopathie, l’acupuncture, l’homéopathie …, peuvent prendre en charge la colique du nourrisson.

En ostéopathie nous nous appuyons sur une vision globale du corps. Nous utilisons des techniques douces et adaptées aux nouveau-nés. Nous travaillons sur le système digestif. En effet, il peut présenter des dysfonctionnements qui engendrent ou favorisent les coliques.

Citons par exemple les dysfonctionnements vertébraux qui influencent les troubles viscéraux.

Il est courant d’observer des dérèglements au niveau du diaphragme et de la cage thoracique. Ces derniers peuvent être liés aux apnées ou aux pleurs entrainés par les coliques. Nous intervenons dans la région cervicale afin de diminuer les restrictions de mobilité et améliorer la fonction de déglutition.

Lors de la consultation nous traitons le nouveau-né mais prenons également en compte globalement l’enfant avec le ou les parents.

En effet nous constatons souvent du stress, de la fatigue et parfois une forme de détresse chez le ou les parents. Notre rôle, comme celui de tout soignant, est aussi de rassurer et de les conseiller dans cette nouvelle période de la vie, pas toujours simple à gérer.

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