La lésion musculaire
Définition de la lésion musculaire
Il existe deux types de lésions :
- Intrinsèque : étirement, contraction brutale, sollicitation excentrique,
- Extrinsèque : choc externe
Nous observons généralement une notion de début brutal.
Ces pathologies vont concerner le plus souvent les muscles bi articulaires comme le quadriceps, les ischiojambiers ou le triceps sural.
Les atteintes musculaires sont répertoriées avec la classification des lésions musculaires de Rodineau et Durey :
– Stade 0 : atteinte réversible de la fibre musculaire sans atteinte du tissu de soutien – récupération totale en quelques heures
– Premier Stade : atteinte irréversible de quelques fibres musculaires aboutissant à leur nécrose sans atteinte du tissu conjonctif de soutien – récupération totale en quelques jours
– Second Stade : atteinte irréversible d’un nombre réduit de fibres musculaires et atteinte minime du tissu conjonctif de soutien – récupération qui peut être obtenue en une dizaine de jours
– Troisième Stade : atteinte irréversible de nombreuses fibres musculaires, atteinte marquée du tissu conjonctif de soutien et formation d’un hématome intramusculaire localisé – récupération en 4 à 12 semaines
– Quatrième Stade : rupture ou désinsertion musculaire complète récupération longue mais variable selon le muscle touché.
Rappels anatomiques sur le muscle :
Le muscle strié squelettique comporte des myocytes (cellules en forme de fibres allongées) regroupées en faisceaux.
Ces faisceaux comportent des myofibrilles au sein desquelles se trouvent des myofilaments protéiques qui confèrent au muscle leur capacité de contractilité.
Il existe deux types de myofilaments, l’actine (mince) et la myosine (épaisse), regroupés en sarcomères limités par des stries Z. C’est un phénomène de traction de l’actine sur la myosine qui provoque la contraction musculaire.
Il existe deux types de fibres musculaires :
– Les fibres lentes de type I, très vascularisées, possèdent un métabolisme oxydatif. Elles contiennent de nombreuses mitochondries et sont riches en myoglobine. Elles sont peu fatigables et autorisent des contractions musculaires prolongées ;
– Les fibres rapides de type II contiennent beaucoup plus de myofibrilles et possèdent une capacité importante de pompage du calcium. Leur métabolisme est glycolytique. Leur réseau capillaire est pauvre et elles contiennent peu de mitochondries. C’est pourquoi elles se contractent de manière rapide et importante et possèdent peu «d’endurance».
Le muscle strié, selon sa fonction, possédera une prédominance de fibres lentes ou de fibres rapides.
Enfin, le muscle contient un tissu conjonctif dont le rôle est important. En effet il assure la cohésion des fibres musculaires et contient les structures vasculaires et nerveuses.
Autour du muscle nous trouvons un épimysium et chaque faisceau de fibre est entouré par un périmysium . Enfin, entre les fibres à l’intérieur d’un même faisceau nous trouvons un endomysium.
Les zones de jonction entre les cellules musculaires et conjonctives sont la localisation préférentielle des lésions musculaires.
Quelle prise en charge pour une lésion musculaire ?
- Le diagnostic
Le praticien, ou le soigneur pour les sportifs si la lésion apparaît sur le terrain, réalise un interrogatoire et un examen clinique. Il peut donc appréhender la gravité de la lésion.
Des examens complémentaires affinent ce diagnostic. L’échographie est généralement l’examen de première intention. Il est simple à faire peu coûteux et permet une étude dynamique du muscle. En revanche l’IRM est indiquée dans le cas de recherche de lésion profonde, d’un diagnostic différentiel ou d’une éventuelle chirurgie.
- La rééducation
– j0 à j3 : réalisation d’un bandage compressif dès le diagnostic de la blessure (en pratique sur le terrain pour le sportif), +/- cryothérapie. En cas de douleur importante, la mise en décharge peut s’avérer utile. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens n’ont pas d’intérêt.
– j4 à j10 : cryothérapie avec prise en charge kiné.
– j10 à j21 : rééducation active, travail d’étirement et de renforcement musculaire.
– Ensuite, le renforcement musculaire se poursuit et dans un délai allant de la sixième semaine, à trois mois, la reprise des activités sportives est autorisée.
Le sportif doit faire un test isocinétique avant la reprise de l’activité. Idéalement, il serait bien de faire ce test également avant la prise en charge kiné afin de pouvoir comparer avant/après traitement.
Comment prévenir les lésions musculaires?
Comme nous l’avons expliqué plus haut il s’agit le plus souvent d’une survenue brutale. C’est la raison pour laquelle il n’y a aucun élément de prévention miracle si ce n’est une bonne préparation physique avant l’effort. D’abord l’échauffement reste la pierre angulaire de la prévention. De plus le sport et le niveau de pratique doivent être adaptés aux capacités de celui qui le pratique. L’hydratation est essentielle. Enfin ne pas forcer, il faut arrêter l’activité dès que la fatigue se fait sentir.
N’hésitez pas à nous consulter pour savoir comment traiter au mieux votre lésion musculaire.
Découvrir notre page sur la prise en charge : https://orleansosteopathe.fr/votre-prise-en-charge-osteopathie/
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour publier un commentaire.